Depuis quelques temps, j’ai des appels à peu près tous identiques, dans le domaine de la publicité. Je me suis dit, au vu du nombre d’appels que je reçois, qu’il fallait faire une note, prévenir les personnes, qu’ils soient généalogistes professionnels ou entrepreneurs dans un autre domaine.

 

Si on a le nez dans le guidon, on peut se faire en effet avoir très vite.

 

Au départ, je reçois un appel d’une personne, souvent un homme, très aimable au téléphone avec moi. Il donne son nom et celui de sa société. Il tient à peu près le discours suivant : « Nous avons passé un contrat ensemble. C’est bien pour un an non-renouvelable ? Ce n’est pas pour 3 ans, je ne me trompe pas ? » C’est amené de telle sorte que Monsieur Machin de la société Trucmuche, le nom ne vous dit rien mais si vous avez vraiment le nez dans le guidon et vu qu’il ne vous laisse pas vraiment le temps de la réflexion ou de vérifier si vous avez un document signé avec eux, vous pouvez lui répondre qu’effectivement c’est bien pour un an le contrat passé chez lui.

 

Suite alors de son discours : « Vous me rassurez. Je vais prévenir tout de suite la comptabilité, que vous ne receviez pas des factures pendant trois ans. Je vais vous envoyer un document par mail, est-ce que vous pouvez me le renvoyer signé ? C’est pour qu’il n’y ait pas de souci. »

 

Toujours très aimable, très arrangeant. Très bien enrobé que sans le vouloir, vous vous laissez faire. Vous vous laissez emporter par son discours.

 

Et là, lisez bien le document qu’il vous envoie avant de signer quoi que ce soit. Parce qu’il va vous l’envoyer. Il a récupéré votre adresse e-mail professionnelle d’une manière ou d’une autre. Il a aussi récupéré votre adresse de site Internet, votre numéro de portable. Tous les renseignements vous concernant sont notés et il les a. Vous verrez alors qu’il s’agit d’un bon de commande et que vous n’avez absolument rien passé comme contrat avec cette société. Contrairement à ce qu’il dit.

 

Ce n’est souvent pas clair. Au lieu de « bon de commande » en toutes lettres, vous pouvez avoir « BC ». Regardez bien avant de signer quoi que ce soit. Lisez absolument tout, surtout ce qui est écrit en tout petit. Le montant proposé est souvent un montant mensuel, alors que vous pensez qu’il s’agit d’un montant annuel, mais ce n’est pas forcément précisé d’une autre manière qu’écrit en tout petit derrière une astérisque. Vous verrez alors qu’il s’agit de location pour mise en ligne. Location de quoi ? Ce n’est pas toujours précisé. Au vu des différents appels que j’ai reçu, c’est de la location d’un espace publicitaire dans lequel ils vont mentionner toutes vos coordonnées, sans forcément que vous ayez la main sur la manière dont ils vont communiquer sur vous. La plupart du temps, pensez que vous n’aurez pas la main, même s’ils vous disent le contraire.

 

Quand vous l’avez au téléphone, prenez votre agenda et demandez-lui quand vous vous êtes rencontrés. Quand vous avez signé ce document. Il peut vous dire qu’il est venu vous rencontrer chez vous (j’espère que vous notez bien tous vos rendez-vous sur un agenda). Tenez-le au téléphone, le temps aussi de vérifier vos mails.  Si vous tenez un cahier des appels téléphoniques. Redemandez-lui son nom et vérifiez si vous l’avez dans les appels reçus. Toujours en lui demandant la date de votre rencontre et comment. Il peut alors essayer de noyer le poisson en vous donnant comme date une quinzaine de jours sans plus de précisions. Cela m’est déjà arrivé. J’ai posé la question, la personne m’a répondu : première quinzaine de mars. Insistez pour avoir la date et l’heure exactes. Vous verrez comme cela assez vite qu’il vous raconte du flan.  Parce qu’il sera bien incapable de vous les donner, c’est la première fois qu’il vous appelle. Et le document qu’il vous envoie est toujours un bon de commande, pas autre chose.

 

Bref, il s’agit d’une arnaque. Super bien montée. Très bien rodée dans le discours. Mais une arnaque. Alors soyez très attentifs. Surtout si vous êtes débordés, le nez dans le guidon. Parce que vous pouvez alors avoir la tentation d’imprimer le document, le signer et de leur envoyer un scan de celui-ci, pensant vous débarrasser de ce problème alors qu’en fait vous vous en êtres créé un sans le vouloir.