J’étais en train de lire un article très intéressant de la Harvard Business Review, article de Tony Mccaffrey et Jim Pearson intitulé « Dénicher l’innovation là où on s’y attend le moins » quand je me suis dit : Et si j’essayais sur l’arbre généalogique ? On s’intéresse à ce qu’il contient. Mais le support lui est souvent oublié. Allez zou tentons l’expérience.

Je me suis alors posé deux questions  :

1/De quelle façon un arbre généalogique pourrait-il engager nos cinq sens ?

Je trouve que depuis que les documents sont numérisés, nous y avons perdu au niveau de nos cinq sens. Et si le support de l’arbre généalogique pouvait pallier à cela ?

Pourrait-il faire du bruit, comme par exemple craquer comme un registre d’Ancien Régime, quand on l’ouvre ? Pourrait-il s’ouvrir comme un paquet, inséré dans le papier de soie d’un écrin ?Pourrait-il avoir une texture différente au recto et au verso et si oui laquelle ? Pourrait-il être parfumé et de quelle odeur ? Pourrait-il changer de couleur, par exemple, mais pas seulement, en fonction du degré de remplissage ? Pourrait-il être en 3D ? Ou encore pourrait-il avoir une épaisseur différente ?

Bref pourrait-il nous apporter du plaisir au niveau de nos autres sens, en plus de la vue ? Et si oui, comment ?

2/En dehors du papier bois, d’autres matériaux sont-ils possibles ?

Et là ouvrons le champ des possibles. Pourrait-il être transparent ? Pourrait-il être collé (sur une table ou sur un mur en lés comme une tapisserie par exemple) ? Pourrait-il s’étirer ou se rétrécir en fonction de son degré de remplissage  ? Un arbre généalogique peut-il être végan ? Surfer sur la tendance du local ? Sur celle de l’écologie ?  Quelles autres matières sont possibles des plus évidentes (comme le papier tissu ou le parchemin) aux plus extravagantes (le stretch) en passant par le bois (marqueté ? Ciselé ? ), le lin, le coton, le chanvre, le cuir ?

Du coup, on peut se poser la manière de le fabriquer voire de le porter : Fait sur un métier à tisser comme une tapisserie d’Aubusson ? Imprimé sur des sacs plastiques de courses renouvelables ? Sur un tee-shirt voire sur des vêtements plus haut de gamme ? Imaginer des tendances renouvelables chaque année en s’inspirant de celles de la mode ? Et en dentelle ça donnerait quoi ?

Il y a tellement de possibilités quand on commence un peu à y réfléchir. Pourquoi se contenter juste de l’imprimer en rouleau pour une cousinade ou de l’avoir façon livre avec des pages qui se rajoutent les unes sur les autres ?

Ah au fait, pourquoi « brainswarming » plutôt que « brainstorming » ? Parce que je préfère le concept de l’intelligence distribuée (swarm en anglais signifie essaim) et que j’ai bien envie qu’un jour, enfin, un essaim se mette à voler dans le domaine de la généalogie.