Ce weekend se déroulent deux événements en généalogie : Paris et Brive la Gaillarde. Le clonage n’existant pas encore, il fallait donc choisir entre l’un des deux. Cela fait maintenant plusieurs années que je donne des cours aux adhérents de Généalogie en Corrèze. Brive la Gaillarde était donc pour moi une évidence.

Qui plus est, cette année, il y aura une nouveauté. En effet, pour la première fois, je vais animer un atelier, le dimanche de 10 h à 11 h. Cet atelier porte le nom de « vocabulaire occitan ». Mais en fait, il va être plus que cela, entre l’atelier et la conférence.

En effet, pour moi il faut commencer par comprendre ce qui se passe.  Le vocabulaire n’est qu’une évolution.  Aucun dictionnaire ne donne toutes les entrées de tous les mots d’une langue, surtout quand celle-ci a été renvoyée à l’oralité pendant des siècles. Le vocabulaire est quelque chose de très fluctuant, jamais figé dans le temps.

Donc puisque le temps intervient, il faut comprendre ce qu’est la langue, son histoire. Ce sera la première partie de l’atelier. Mais selon l’endroit où vous êtes, vous avez un accent qui fait que vous pouvez prononcer différemment un mot par rapport à vos voisins. C’est pourtant le même mot. Il faut quand même arriver à se comprendre. Et selon l’espace aussi, la langue se modifie.

Il faut donc comprendre à la fois cet espace géographique et les dessous de cette prononciation. Ce seront les deux autres parties de l’atelier.  En terme de vocabulaire pur, il y a toujours quelque part un dictionnaire qui peut nous aider. Mais si l’on ne comprend pas pourquoi on cherche tel mot, pourquoi il s’écrit ainsi,  pourquoi ces différences, on peut chercher longtemps et s’énerver.

Alors, évitons-le autant que possible. Et sans devenir forcément bilingue, retrouvons nos ancêtres en les entendant parler. Parce qu’ils nous ont laissé tant de mots dans notre vocabulaire quotidien qui font que parfois, nous pouvons laisser des blancs chez nos interlocuteurs, surtout s’ils ne sont pas de la même culture que nous mais pas que.

Allez un exemple pour finir. Ma tante un jour m’a demandé de réclamer la table. Je l’ai regardée, un peu interloqué. Mais elle est là, la table ! Je vais la demander à qui, vu qu’elle est là devant mes yeux ? Mais qu’est-ce qu’elle me dit ? Sauf que le mot qu’elle employait n’était pas le verbe français réclamer mais le verbe occitan réclamar. Et donc, pour elle, je devais ranger mes affaires un peu trop éparpillées à son goût sur la table. Réclamer quoi (mais en languedocien) !