C’est un message de Christophe Menu sur le groupe Facebook des généalogistes professionnels qui m’y a fait penser. Et si je faisais un petit retour en arrière ? En tant que généalogiste professionnel, que s’est-il passé depuis 16 ans que j’exerce ? Le métier a-t-il évolué ?

La réponse est OUI. Les demandes des clients ne sont plus du tout les mêmes. Les clients non plus d’ailleurs. Au tout début de ma carrière de généalogiste, les personnes qui venaient me voir avaient besoin que je fasse des recherches à leur place car elles étaient éloignées des sources. Et cela leur revenait moins cher de me payer que de se payer un séjour à l’hôtel pendant plusieurs jours.

Puis petit à petit sont apparues les archives mises sur Internet, les relevés systématiques faits par les associations. Ces clients-là ont  aussi disparu petit à petit de mon profil clientèle. Les sources étaient venues à eux, en tout cas les sources les plus importantes à leurs yeux. Il a donc fallu que je m’adapte.

Ont surgis alors deux autres types de clients, que j’ai toujours et qui ne se mélangent pas du tout : ceux qui ont besoin de mes compétences en paléographie et ceux qui sont bloqués en généalogie. Dans les deux cas, je débloque en lisant ou en donnant de la méthodologie, ils continuent leurs recherches et reviennent me voir régulièrement, chaque fois qu’il y a un nouveau blocage.

Ceux qui me demandent des généalogies entières, comme je pouvais en avoir au début, sont désormais des personnes intéressées mais qui ne veulent pas s’en charger eux-mêmes, qui n’y connaissent rien.

Débloquer les personnes m’a bien évidemment mener vers la formation. En généalogie et en paléographie, voire en faisant un mix des deux. Ce qui occupe maintenant une grande partie de mon temps avec l’université. Mais vous m’auriez dit il y a 16 ans que je donnerais des cours de généalogie à l’université, je ne vous aurais pas cru.
Et depuis trois ans maintenant est apparue une nouvelle demande : des organismes qui sont en indivision qu’ils veulent casser et qui viennent me voir pour cela. Un travail proche du successoral mais qui n’en est pas. En tout cas pas à mon sens. Pas de contrat de révélation. Je me contente de chercher les indivisaires actuels avant de refiler le dosser au notaire qui se charge de tout le reste. Et là, vous me l’auriez dit… Je connais ma réponse de l’époque : Jamais de la vie ! Mais vous êtes fous ! Non mais ça va pas ! Jamais !  Et pourtant… J’ai donc, en fonction de cela, modifié mon offre sur mes sites Internet.

Bref une vie professionnelle qui a évolué, qui est partie dans des directions que je n’envisageais pas du tout au début de ma carrière. Une vie professionnelle qui évolue toujours d’ailleurs, la mise en place de Padawan en est la preuve.