Le 20 mars 1726, Jeanne Molinier, épouse de François Tinel Paulet passe son testament chez Me Jean-François Daigouy, notaire de Coubisou. Le testament est semble-t-il par lui-même assez banal. Tout d’abord, elle recommande son âme à Dieu après s’être signée de la croix. Elle recommande aussi son âme à la glorieuse Vierge Marie. Après son décès, elle veut que son corps soit enseveli au cimetière de Coubisou, tombeau de ses prédécesseurs. Elle veut aussi que ses honneurs funèbres soient faits suivant sa condition et la coutume de la paroisse. Elle donne aux prêtres de Coubisou la somme de dix livres pour qu’ils disent des messes incontinent après son décès. Elle donne à Antoinette Molinié, sa soeur, la somme de 10 livres payable dans l’an après son décès. Son mari jouira de ses biens sa vie durant mais à son décès ils iront à Antoine Molinié son frère charpentier. Le couple n’a pas d’enfant. C’est donc normal que ses biens retournent à sa famille. Le notaire lui lit le testament en présence de témoins. Jusque là, comme je le dis, rien que de très banal. Sauf que…Juste avant de signer… Jeanne Molinié révoque l’institution d’héritier qu’elle avait fait à propos de son frère et veut que ses biens soient partagés entre François Tinel et Catherine Molinié, fille dudit Antoine, sa nièce.Elle les nomme tous les deux ses héritiers universels et généraux. François Tinel jouira de ses biens sa vie durant. Pourquoi change-t-elle d’avis tout d’un coup ? Rien ne permet de le dire ni de le savoir. Mais on peut supposer qu’Antoine son frère a quelque peu râlé.