Le nummus est une pièce de monnaie de faible valeur en cuivre émise par les empires romain et byzantin pendant l’Antiquité tardive, le plus souvent réservé aux pièces émises entre le cinquième et le septième siècle. Ils sont petits, mal frappés, pèsent moins d’un gramme et constituent la plus petite dénomination de la monnaie byzantine. Le nummus porte en général le profil de l’empereur régnant sur l’avers et le monogramme impérial sur le revers. En 498, l’empereur Anastase 1er (491-518) réforme la monnaie en introduisant des multiples du nummus. En 513, il n’est plus frappé. Par la suite, le terme, dans le langage familier, désignera de la menue monnaie. Le nomisma, quant à lui, est une monnaie d’or, héritière du solidus. C’est la plus forte dénomination monétaire de l’empire. Une première réforme monétaire a lieu sous le règne de Nicéphore Phocas (963-969) : Une nouvelle pièce est frappée et surnommée nomisma tétartéron. L’ancien nomisma change de ce fait de nom et devient le nomisma histaménon. Il est de forme concave, pour le différencier de cette nouvelle pièce. Pourquoi une réforme monétaire ? Peut-être s’agit-il de commercer plus facilement avec les Arabes, dont le dinar a un poids proche. Mais la question est toujours en débat entre les historiens. Sa valeur reste constante jusqu’à Constantin IX Monomaque (1042-1055), qui le dévalue de 1 % par an. Pour quelle raison ? Là encore, cette question est débattue. Un second épisode de forte dévaluation a lieu sous Romain IV Diogène (1067-1071) puis sous Nicéphore III Botaniatès (1078-1081) : la pièce contient tellement peu d’or qu’elle devient blanche. Mais cette fois, il s’agit d’une dévaluation imposée par un contexte difficile : les caisses de l’État sont vides En 1092, Alexis 1er Commène (v.1058-1118) réforme le système monétaire byzantin. Le nomisma est remplacé par une autre pièce d’or : l’hyperpère. Le nomisma est à l’origine des mots « numismate » et « numismatique ».