J’ai eu une longue discussion via l’e-mail avec un ancien étudiant du DU de Nîmes qui s’était installé comme professionnel il y a un an. La généalogie devait lui apporter des compléments financiers (il a très vite compris que là, il m’avait agacé avec cette expression) et qui a abandonné l’affaire au bout d’un an. Je lui disais qu’il fallait compter plusieurs années pour faire son trou, mais cela n’avait pas l’air de l’agréer beaucoup. Alors je me suis dit qu’une note sur le bouche-à-oreille et les autres sources d’information pourrait ne pas faire de mal. Au départ, il y a une personne qui a besoin d’un professionnel. Quelle que soit la raison. Que fait-elle d’abord ? Elle sollicite sa mémoire. Se souvient-elle du nom d’un professionnel dont elle aurait déjà entendu parler ? Soit qu’elle ait déjà eu affaire à lui par le passé, soit que quelqu’un de son entourage ait eu affaire à lui (et en ait été satisfait ou pas, cela permet de faire un premier tri). Si c’est un généalogiste amateur, il aura sans doute plus de noms en tête que s’il s’agit d’une personne extérieure à ce milieu qui a juste envie de faire un cadeau pour une occasion particulière. S’il n’est pas familier, il va aller chercher des sources externes : publicités, magazines, amis à nouveau…Qu’il va distinguer en degré de fiabilité et en coût d’accès. Une pubilcité dans une revue de généalogie sera ainsi considérée comme plus fiable qu’une publicité dans un journal gratuit. De même il va les distinguer en terme plus ou moins commercial et en terme plus ou moins personnel. Peut-il échanger ? Peut-elle cette source répondre à ses interrogations de manière flexible et adaptée ? Quatre possibilités dans ce cas-là : En one to one : les vendeurs, les salons et foires En one to many : la publicité, les informations en magasin, le marketinf direct, les catalogues. En others to many : les journalistes, les tests comparatifs. En many to Many : le bouche-à-oreille. La généalogie, ne l’oublions pas, est une expérience qui est appréciée uniquement quand on y a été exposée. La personne recherche une information pertinente d’autant plus que son budget peut être limité. Le bouche-à-oreille, comme les avis des journalistes ou des tests comparatifs, sont alors très importants car adaptés à cette restitution d’expérience, nécessaires à une évaluation a priori. Il faut savoir qu’en plus une critique négative affecte plus la performance commerciale qu’une critique positive même si elle dure moins longtemps. Le plus important dans le bouche-à-oreille reste son volume qui explique les performances commerciales. Ce volume peut aller très vite par l’intermédiaire des réseaux sociaux, de l’e-mail, des forums ou listes de discussion. Plus besoin d’être proches physiquement. La diffusion se fait désormais de clavier à clavier. Internet accroît sa puissance. Dans ce cas, faire de la veille est nécessaire. Pour réagir rapidement en cas de critique négative. Mais avant que les leaders d’opinion vous connaissent, cela prend du temps. Un leader d’opinion c’est une personne qui se connecte au Web au moins deux fois par semaine, qui possède une compétence technique particulière et qui est régulièrement informé et en discute encore plus régulièrement. Statistiquement, ce sont des hommes de moins de 34 ans, cadres ou étudiants, ayant un revenu supérieur à la moyenne. Ils consultent aussi très régulièrement la presse magazine et quotidienne, la radio. Dans la généalogie, peut-être sont-ils différents. Mais en tout cas, il faut les identifier. Et se faire reconnaître par eux prend du temps, je le redis. On ne fait pas ses preuves si vite que cela. Il vaut mieux le savoir avant de se lancer.