Faites l’expérience : diviser le montant d’un forfait par votre tarif horaire. Vous obtiendrez un certain nombre d’heures. Notez-le dans un coin, mais qu’il soit bien visible pour vous. Comptez à côté toutes les heures réelles que vous y passer. Notez-le sur votre emploi du temps, jour après jour. Et comparez. C’est flagrant. Vous êtes client ? Vous pouvez exiger que le généalogiste n’y passe que ce nombre d’heures, facile à calculer. Et qu’il vous envoie le résultat de ses recherches à cet instant T. Est-il celui que vous attendez ? Pas sûr. Il me semble qu’il faut faire alors autrement. J’ai une technique très simple pour cela. Je pose à chacun de mes clients une question simple : sachant que nous allons sans doute travailler ensemble pendant des années, peut-être que des mois, disons un certain temps, combien êtes-vous prêts à mettre par mois pour vous faire plaisir sans grever votre budget ? Ils ne peuvent y mettre que 40 €. Je travaillerais pour 40 €. Ils peuvent aller jusqu’à 2000 €. Mais il n’y a pas de souci non plus. Quel est le prix de leur plaisir ? Ou plutôt, quel prix accordent-ils à leur plaisir, une fois toutes les autres dépenses enlevées ? Personnellement, je m’adapte. C’est d’ailleurs à moi à m’adapter à eux, non l’inverse. Ce sont leurs recherches, ce sont eux qui en ont la totale maîtrise budgétaire. Voilà mon tarif horaire, point. A moi de faire mon job ensuite en fonction du budget qu’ils m’ont alloué. Et je leur envoie tous les mois le résultat de mes recherches pour leur montrer que leur argent est bien dépensé. J’ai définitivement renoncé à rédiger des rapports reliés. C’est pour moi une perte de temps. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai supprimé quasiment tous les forfaits de mon offre. D’abord parce que j’ai constaté que les montants proposés sont bien en-deça de la réalité effective de mon travail et ce en notant jour après jour, mois après mois, sur un agenda, toutes mes heures. Brader mon travail, mes compétences, ne m’intéresse pas.