Petit clin d’oeil dans mon titre à une très courte chanson d’Hubert-Félix Thiéfaine. Mais quand j’ai lu le contrat de mariage de Pierre Azaïs et d’Esther Benazech, fille de David et de Jeanne Vaute, passé chez Me Pomier, notaire d’Espérausses (Tarn), le 8 septembre 1726 cela a tout de suite fait tilt. Me Pomier était à la fin de sa vie vraisemblablement Parkinsonien, une écriture hachurée, minuscule, avec une plume aussi coincée dans sa main qu’un roll-mops dans une cuve à mazout (pour rester dans une expression très « Thiéfainesque »). Il a eu la bonne idée de s’en apercevoir et de faire rédiger les différents actes par ses clercs, se contentant de signer ceux-ci (à part quelques uns, difficilement déchiffrables). Tant mieux ! Pourquoi cela a-t-il fait tilt ? Il écrit ceci à propos de Pierre Azaïs (orthographe de l’époque en moins) : natif du masage des Landes terre de Berlats, à présent habitant au château de Berlats, âgé d’environ 26 ans, fils de Marie Mons, de la ville de Nîmes, qui fut s’accoucher audit masage des Landes chez Pierre Combes où elle déclara que le fils d’où elle sort de s’accoucher était des oeuvres d’un nommé Azaïs ainsi qu’il a été rapporté au susdit fiancé depuis qu’il est en âge de connaissance. Et là, je me suis dit : deux solutions. Ou Marie Mons allait rejoindre le sieur Azaïs pour qu’il reconnaisse son enfant, voire même l’épouse, et elle a accouché avant d’arriver chez lui. Ou le sieur Azaïs est un prête-nom et elle n’a pas accouché pour rien chez Pierre Combes (père réel ?). J’ai regardé sur Berlats si je trouvais sa naissance entre 1696 et 1706. Ou le décès de sa mère. Sait-on jamais, l’un comme l’autre aurait pu m’apporter de nouvelles informations. Nada ! Rien ! Ni l’un ni l’autre. Il y a bien quelques Azaïs qui se marient, mais ce sont des filles dont le père se prénomme David, déjà décédé en 1696. Le mystère reste donc entier. Mais j’ai trouvé intéressant la manière dont cela était présenté chez le notaire, au moment du contrat.