Faire des recherches chez les notaires permet souvent de connaître la vie de nos ancêtres, de mettre de la chair autour du squelette, de mieux comprendre parfois leur caractère. On le dit, on le répète partout. Parfois, avoir un preuve concrète sous les yeux permet de mieux le comprendre. Le 27 juin 1761, au village de Clayrou paroisse du Vernet consulat d’Asprières – Asprières et le Vernet étant dans l’Aveyron mais Clayrou dans le Lot, la rivière séparant les deux -, Jean Delclaux Cayla vend à son cousin Jean Delclaux Françou une terre située au village. Cette terre est appelée la terre du Combou. Elle est vendue pour la somme de 87 livres. Comme Jean Delclaux Cayla ne veut pas vendre toute sa terre à son cousin, il lui précise qu’il lui vend celle qui suit l’alignement de la terre de Jean Delclaux Carme, autre cousin, au septentrion. Jusque là, tout semble normal. Sauf que… Jean Delclaux Cayla apporte une nouvelle précision. Plutôt que de payer ces 87 livres à son cousin, il lui propose de continuer d’en jouir, de la travailler comme si la vente n’avait pas eu lieu. En échange de quoi, chaque année, il lui paiera la somme de 4 livres 7 sols. Je te la vends mais je me la garde, en quelque sorte. Filou, va !