Je vous avais parlé il y a quelques semaines de ma bataille contre des cochenilles rouges pour essayer de sauver mon Kentia de 26 ans. Cette semaine, j’ai vu apparaître une minuscule feuille, 1 mm sur 2. Le début d’un espoir. Pourquoi je vous en parle ? Parce que cette minuscule feuille m’a fait penser à la généalogie. Tout comme elle, nous mettons des mois, des années à « pousser » en tant que généalogistes. Dans le Kentia, chaque feuille en précède une nouvelle. Dès qu’une est ouverte, une autre commence à pousser. Pour nous généalogistes, ce n’est pas en terme de feuille mais en terme d’échange, d’entraide que nous pouvons parler. Chaque fois que nous donnons quelque chose, que nous aidons, cela enrichit, agrandit, embellit la communauté. Ce Kentia qui renaît m’a fait penser aussi à notre action. Chacune de nos recherches permet d’une certaine manière la renaissance d’un de nos ancêtres. Nous les faisons sortir de l’oubli. Ils deviennent plus qu’un nom, que des dates. Ils sont partie intégrante de nous. Nous sommes une pousse d’eux. Tout comme chacun des Kentia existant dans le monde est une pousse de ceux qui existent en l’état sauvage sur leur île. Une petite pousse, 1 mm sur 2. Rien apparemment. Quelque chose de très fragile. Mais l’espoir d’un arbre derrière.