C’est incroyable comme parfois les gens peuvent ne pas entendre ce que vous leur dites. Il y a deux jours, un commercial m’avait relancé pour une pub. J’avais dit très clairement non, que cela ne m’intéressait pas, quel que soit le prix, ni à 600 €, ni à 300 €, ni même à 150 €. Le commercial avait d’ailleurs raccroché sans façon, un peu brutalement. Et qui j’ai cet après-midi au téléphone ? Mon commercial. Qui commence par me demander à combien il m’avait proposé la pub. Je lui donne le prix et je lui dis à nouveau que cela ne m’intéresse pas. Je lui rappelle notre conversation d’il y a deux jours et ma réponse négative à sa proposition. Et le voilà qui recommence à me la proposer à 300 €, à 150 €, payable en mars, payable en juin. A chacune de ses propositions, je lui réponds très clairement par un seul mot : NON ! NON ! et une fois encore NON ! Il fait comme s’il n’entendait pas ma réponse. Et il continue son argumentaire commercial. Un vrai disque rayé. Mais le mien est tout autant rayé. A chacune de ses nouvelles questions, je lui réponds à nouveau que je ne suis pas intéressé. Et puis je me suis détaché de la conversation. Et j’écoute ce qu’il me dit comme si j’étais un interlocuteur externe à la conversation. Tout ce qu’il dit est basé sur l’hypothèse qu’au lieu de lui avoir dit NON pendant près de 10 minutes, sans discontinuité, je lui aurais dit oui. Il ne tient pas compte de mes réponses. Bref, il essaie de forcer la vente à tout crin. C’est visible comme le nez de Cléopatre. Il se tamponne complètement le cristallin de ce que je lui dis. Le NON n’est pas suffisant, même répété à l’infini. Je dois trouver un autre argumentaire, imparable celui-là. Je ne vous dis pas lequel parce qu’il est vraiment propre à la vie de ma société. J’ai dû quand même le lui redire à plusieurs reprises. Mais je pense que là il l’a entendu puisqu’il a enfin prononcé la phrase que je voulais lui entendre : l’annulation de l’espace qu’il m’avait réservé. Un coriace celui-là. Mais je commence à bien comprendre leur système et leur argumentaire. Cela ne passe plus aussi facilement qu’il y a un an. J’ai appris à leurs dépens. Mais un coriace.