Vous pensiez que le travail à la chaîne n’était réservé qu’aux usines, aux voitures et autres ? Pas du tout ! En fait, cela marche aussi pour les prestations intellectuelles. Je m’en aperçois depuis quelques jours. En fait, trève de plaisanterie, il s’agit d’une commande qui vient de m’être passée. Un monsieur m’a demandé de lui faire de la paléographie, ce qui est dans mes cordes. Je savais qu’il y avait environ 180 pages à transcrire et j’avais fait un devis en conséquence. Ce qui m’a fait penser au travail à la chaîne, c’est le calendrier demandé par ce client : le plus gros document (116 pages à transcrire) avant le 5 décembre et les autres avant la Noël. Heureusement qu’il s’agit de textes que je lis très bien. Mais quand vous avez passé des heures devant vos écrans à lire le document sur l’un tout en le tapant au fur et à mesure que vous lisez en vérifiant votre frappe sur un autre écran, vous vous dites que quand la fin de la journée arrive, vous l’avez bien méritée. Bon, je vais relativement vite : 4 pages 1/3 transcrites à l’heure. Mais quand même ! Heureusement aussi, je connais mon clavier et je frappe relativement vite. Mais au bout d’un moment, j’ai vraiment l’impression de faire de l’abbattage. Du coup, pour aller contre cette impression, pour ne pas être le Chaplin des temps généalogiques, dans ma tête, je suis en train de faire l’arbre de la famille en fonction des éléments que je trouve. Et heureusement c’est une famille bourgeoise intéressante de ce point de vue.