J’ai eu en début d’après-midi le comptable qui s’occupe de mon dossier avant que l’expert-comptable ne valide ce dernier avec moi ce soir. Je l’ai entendu légèrement bafouiller au téléphone. Je me suis dit au départ que, quand même, je n’étais pas si impressionnable que cela. Quand… Quand j’ai réalisé que le jeune homme qui s’occupait de mon dossier, que j’avais au téléphone, était en âge d’être mon fils. Que j’aurais eu relativement jeune, d’accord, mais en âge quand même. Vous savez quoi ? Cela m’a filé un coup de vieux tout d’un coup. Je ne m’étais jamais perçu ainsi auparavant. Une perception du temps, des générations… Waouh ! Bizarre ! Bizarre pour un généalogiste, de se dire qu’à même pas 42 ans, on peut être impressionnable pour un jeune qui débute, qu’on peut apparaître comme quelqu’un qui a de l’expérience, du vécu. Comme être entre deux rives. J’ai tellement l’habitude de travailler sur le temps, sur des périodes longues, différente de la mienne que ma perception du temps peut être mouvante. Autant quand je travaille sur du XVIIe siècle peut me sembler proche, autant vingt ans d’écart peut sembler être tout d’un coup un gouffre. Quelle est la perception du temps d’un généalogiste ? Qui s’est déjà posé la question ?