Décidément, l’ouvrage sur le knowledge management est d’une richesse que je ne soupçonnais pas. Notamment en ce qui concerne les approches qu’il développe pour mettre en place une mémoire de l’entreprise. Celle qui me parle le plus en tant que généalogiste professionnel et en tant que chef d’entreprise est la conception centrée sur les utilisateurs. En effet, cette approche donne l’assurance que la mémoire sera définie en fonction des besoins des utilisateurs. En tant que généalogiste, je suis porteur de mémoire. Les sociologues parlent de membre-pivot d’une famille. En tant que professionnel, je me dois d’organiser tout l’environnement autour des recherches que j’effectue. Ces recherches ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Derrière il y a tout un travail de mise en place, d’indexation pour retrouver plus facilement l’information, et pour pouvoir aussi la fournir plus rapidement. Mais, pour pouvoir organiser correctement, pour éviter de ne pas se tromper, le mieux est quand même de le faire en fonction, et en fonction, seulement de la détermination des besoins, de la conception de ces besoins, de leur « implantation ». Les besoins de mes clients, généalogistes amateurs, ont en effet fortement évolués depuis que la généalogie familiale professionnelle existe. Je me dois non seulement de suivre ces besoins mais aussi les anticiper le plus possible. Donc être au plus près de mes utilisateurs. Du coup… Le système le plus efficace est celui qui est créé en partenariat entre le développeur que je peux être et les utilisateurs, les personnes intéressées dans cette organisation. Pour ceux qui étudient le Knowledge Management, une personne intéressée est une personne qui a un enjeu pouvant être affecté par le système. Donc toute personne qui a quelque chose à perdre ou à gagner, qui peut affecter ou qui est affectée par l’organisation mise en place. Ce qui rend le travail intéressant, motivant, c’est qu’aucun des points de vue ne peut être ignoré sans conséquence dommageable pour l’organisation en son entier. Toutes les personnes qui s’y penchent ajoutent des contraintes. C’est quelque chose qui peut être relativement exaltant. Et qui est absolument impossible à résoudre tout seul. En cela, c’est une autre manière d’envisager la généalogie. Il me semble que cela ouvre d’énormes perspectives.