Kwi…Quoi ? Ah, bien sûr, si vous n’êtes pas lecteurs de science-fiction, et plus particulièrement de Franck Herbert, cela ne vous dit pas grand chose. J’aurais pu aussi l’intituler : « Les sept filles du Bene Gesserit ». Pas plus ? Et pourtant nous sommes bien dans le coeur du sujet. Bref, tout cela pour vous dire que le dossier de Gé-Mag sur la généalogie et la génétique m’a interessé. Voire plus. Quand Igenea m’a proposé un partenariat, disons plutôt que je leur donne mon accord pour qu’ils insèrent un bouton dans mon site Internet, moyennant quoi, à chaque achat venant de ce bouton, j’étais rémunéré 10 €, je ne me suis posé aucune question pour leur dire oui. Par contre, j’avais beaucoup réfléchi avant. Le départ de cette réflexion a été une histoire que m’a racontée une personne avec qui j’étais en cours il y a une quinzaine d’années. Dans son village du Tarn-et-Garonne, on avait découvert un homme préhistorique avec une particularité : une dent lui avait poussée au milieu du palais. Et cette personne me racontait que, pour elle aussi, une dent avait poussée au milieu de son palais. Elle se demandait si elle pouvait être apparentée à cet homme préhistorique trouvé à deux pas de chez elle. Ma réflexion s’est poursuivie avec le cycle de Dune. Ne me dites pas que Dune n’est pas un roman basé sur la généalogie, je ne vous croirais pas. La généalogie y est primordiale, c’est même la raison d’être du Bene Gesserit, cet ordre féminin qui suit les lignées à travers les siècles et qui a peur, à cause de la naissance de Paul Atréides, d’avoir perdu et la lignée des Atréides et la lignée des Harkonnen. Parce que Dame Jessica a, par amour du Duc Leto, engendré un fils alors qu’elle avait ordre de n’engendrer que des filles. Pour un généalogiste, ce cycle de Dune est une merveille, une véritable merveille. Plongez-vous y si ce n’est déjà fait ! Difficile parfois, voire même ardu car Herbert a reconstitué tout un éco-système, mais sublime et magnifique ! Plusieurs années plus tard, cela a été la lecture des Sept Filles d’Eve qui a nourri ma réflexion de professionnel de la généalogie. L’histoire d’il y a quinze ans m’est alors revenue en mémoire. Cela me paraissait tellement évident. Cela coulait sans aspérité aucune. Quand j’ai eu la proposition d’Igenea, j’ai de suite dit « banco ». Je ne sais s’ils l’ont proposé à d’autres et je m’en moque. Je sais par contre que cela nourrit aussi ma réflexion et qu’avoir accepté n’est pas pour moi une manière d’avoir vendue mon âme au diable ou autres balivernes. Ce n’est qu’une manière parmi d’autres de faire avancer ma réflexion sur mon métier de généalogiste.