Comme je l’avais dit précédemment, après une petite interruption volontaire, retour vers l’initiation au vocabulaire de l’héraldique. Aujourd’hui, intéressons-nous aux végétaux. Les végétaux représentés de manière naturaliste : Les végétaux ne sont pas d’un emploi très fréquent dans l’héraldique. A l’époque moderne, ils ont servi de figures parlantes ou ont fait allusion à une profession. Toutefois, l’héraldique paysanne y a toujours puisé la majeure partie de ses figures. Est-ce parce que cette classe était la plus proche de la nature ? Les végétaux dans cette partie qui nous intéressent le plus sont les arbres, le plus souvent appartenant à une espèce indéterminée. On les dit : futés : leur tronc est d’un émail particulier. arrachés : ils montrent leurs racines. fruités : comme le nom l’indique, ils portent des fruits. Comme le fruit du chêne est le gland, un chêne est donc dit, très logiquement, englanté quand on voit ses fruits. secs : ils sont dépourvus de feuilles. Si dans un blason, vous voyez un chandelier à sept branches, ce n’est pas forcément ce que vous pensez. Il peut s’agir d’un créquier, un arbuste stylisé portant le nom d’un prunellier sauvage. De même, la nymphale est une feuille découpée en forme de coeur échancré et la panelle une feuille en forme d’as de pique renversé. Les motifs floraux et végétaux stylisés : Le trèfle : trois folioles arrondies et un pétiole en forme de tige plus ou moins longue et ondulée. Dépourvu de tige et les folioles légèrement pointues rayonnant autour d’un petit cercle ? on parle alors de tiercefeuille. S’il y a cinq folioles et non plus trois, on lui donne le nom de quintefeuille. La rose : cinq pétales autour d’un coeur circulaire, avec parfois des sépales. Si le coeur est les sépales sont d’un émail particulier, elle est alors ornée et boutonnée. On peut aussi la voir tigée et feuillée. Mais bien sûr, le plus connu de ces motifs floraux et végétaux stylisé est…la fleur de lis. LE symbole de notre royauté. A son sujet, je vous conseille de lire entre autres, le traité d’héraldique de Michel Pastoureau, pp.160-165. Vous en apprendrez beaucoup sur elle.