Une petite bouffée d’oxygène avant de reprendre l’initiation à l’héraldique. En achetant L’Entreprise, ce mois-ci, je suis tombé sur un court article (25 lignes) de Philippe Cahen, conseil en prospective. Cet article s’intitule : Innover, c’est possible partout ! » Je l’ai trouvé très revigorant. Deux phrases surtout m’ont marqué : « Innover dans des produits basiques semble toujours du domaine de l’improbable. » Phrase que Philippe Cahen écrit au début de son paragraphe. « N’imaginez surtout pas que votre bon vieux produit ne peut pas évoluer. D’ailleurs, si vous ne vous y mettez pas, vos concurrents s’en chargeront. » qui est la conclusion de Philippe Cahen. Il prenait l’exemple du ciment sans poussière. Personnellement, je préfère rattacher ses phrases à un exemple qui m’est arrivé ce week end. Il y a quelques années, quand j’hésitais encore entre généalogie familiale et valorisation du patrimoine culturel (ou comment utiliser le patrimoine autrement que par les manières les plus connues), j’avais travaillé avec une association propriétaire d’un château. Cette association voulait valoriser ce château et ses dépendances. Une étude avait été faite et puis, quand elle avait vu le coût des travaux, comme elle ne voulait surtout pas en faire, son directeur Enfance et Animation avait été licencié par l’association. L’idée avait donc été laissée en déshérence. Lors de cette étude, j’avais commencé à rédiger une histoire du château, bâti par le frère d’un de mes ancêtres. Et je l’avais mentionné sur mon site Internet, comme exemple, au cas où d’autres personnes seraient intéressées par la recherche de l’histoire de leur maison. En fait, c’est le nouveau propriétaire du château qui m’a contacté. Il habite le Danemark et pour lui, ce n’est pas pratique de se déplacer dans le sud de la France pour prendre les contacts, monter le dossier et le défendre pour obtenir des subventions européennes, surveiller les travaux de rénovation qui sont importants, etc… Donc il m’a chargé de le faire à sa place. Le lien avec l’innovation et l’article de Philippe Cahen ? Comment un généalogiste familial peut-il parfois se retrouver par le plus pur des hasards à aider à la transformation d’un château en gîtes ruraux pour handicapés (entre autre) ? Si cela ce n’est pas de l’innovation dans le métier ! Si ce n’est pas sortir de son métier pour y revenir d’une autre manière, plus complète ! Après tout, si tout se passe bien, pourquoi ne pas imaginer ensuite que d’autres propriétaires puissent confier une tâche identique, allant de la mise en place du dossier à l’histoire de la demeure ? Et pourquoi pas, que cela puisse se répéter ensuite, avec une méthodologie bien rodée, écrite, dans d’autres secteurs géographiques que le mien, avec les collègues qui voudront bien essayer de leur côté. Sortons du métier de la recherche pure. C’est mon leitmotiv mais plus cela va plus j’y crois !