Une conversation avec le président de la Chambre des Généalogistes Professionnels me fait dire qu’il y aurait un début de changement de mentalité chez les professionnels. Dit autrement, il semblerait que certains professionnels prennent conscience que la recherche pure ne suffit plus à faire vivre décemment un généalogiste familial. Actuellement, la Chambre des Généalogistes Professionnels est en train de demander des devis pour refondre entièrement son site. Une idée est en train de se mettre en place : Et si les généalogistes familiaux mettaient sur leurs sites Internet personnels et sur le site de leur chambre leurs listes-éclairs ? Je me souviens, il y a deux ans (et cela me semble être parfois une éternité), quand avec Laurence Abensur-Hazan, nous leur avions posé la question de la revente des données de plus de 100 ans, les réponses qui avaient fusé étaient les suivantes : Le généalogiste familial considère que le client a acheté les données de plus de 100 ans. Ces données n’appartiennent qu’au client et si la recherche doit être refaite, le généalogiste la refait. Plus précisément : Certains cercles vendent leurs recherches faites par des CES. Ceux-ci ne sont pas affiliés à l’URSSAF. Concurrence déloyale. Créer un site Internet et revendre les données de plus de 10 ans est discutable. J’ai tendance à considérer ces sites commerciaux qui vendent le labeur de bénévoles comme du …racket. Refaire une recherche ? Il y a peu de chances que cela se produise. En généalogie, chaque dossier est unique. Hors de question de créer un site Internet. Refaire une recherche ? Non plus car cela ne correspond pas à ma manière de travailler. Si un nouveau client peut profiter des recherches effectuées pour un autre client, je demande à ce dernier s’il permet que je communique ses coordonnées à l’autre client. Créer un site Internet ? OK. Refaire une recherche ? Le cas ne s’est jamais produit mais j’aurais quelques scrupules. Impact négatif d’Internet qui donne une image réductrice de la généalogie (simple échange de fichiers gedcom, recherches d’informations basiques sur le Net). Mais j’envisage toutefois la possibilité de créer un site Internet. Je ressens donc un vrai changement de mentalité. Et je trouve cela plutôt positif. Est-ce dû à la mise en ligne des actes d’état civil et des registres paroissiaux ? Est-ce dû à nos discussions en interne ? Je ne le sais pas. Ce qui est sûr par contre, c’est qu’un nouveau mouvement est en train de se mettre en marche, mouvement basé bien sûr sur le volontariat.