Il y a quelques mois, dans la revue Héraldique et Généalogie est paru un éditorial sous la plume de Philippe Houël de Chaulieu portant ce titre. Dans ce dernier, il y avait un certain nombre d’erreurs prouvant une méconnaissance de la profession. Il me semble important de rétablir quelques vérités. Certes, la profession de généalogiste n’est pas réglementée. Il n’y a pas de diplôme de généalogiste. Du point de vue du droit, seule la recherche d’héritiers est reconnue par la loi. Toutefois, il est possible de constater quelques faits, toujours en mesure de rassurer nos clients potentiels. Si l’on en croit les réponses données par les membres de la Chambre des Généalogistes Professionnels lors de l’enquête réalisée auprès d’eux entre novembre 2004 et avril 2005, au moment de leur adhésion, les études effectuées avant leur installation sont très ecclectiques. Pour ce qui est des généalogistes familiaux, 11 ont fait des études de droit, 3 des études d’histoire, 2 des études en archivistique, 2 des études de sociologie ou d’ethnologie, toutes études très utiles dans le cadre de cette profession. Ce métier est certes et d’abord un métier exercé par des passionnés. La majorité des familiaux ont été au préalable des généalogistes amateurs qui ont franchi le pas de la professionnalisation. Du fait de ces études, les généalogistes familiaux sont en mesure de savoir précisément ce qu’ils sont en droit de révéler ou pas. La loi sur les archives leur est parfaitement connue. Il ne viendrait à l’idée d’aucun de donner des informations de moins de 100 ans à une personne autre que leur client. Les renseignements de plus de 100 ans sont dans le domaine public, quant à eux, librement consultables par quiconque, comme le prévoit la loi sur les archives. Les généalogistes sont rassemblés en chambres syndicales. Les plus importantes se sont regroupées dans une Union, reconnue officiellement, créée pour n’avoir sur certains points qu’un seul interlocuteur parlant d’une seule voix, permettant aussi de comparer des pratiques parfois différentes. Je crois que cela méritait d’être rappellé.